
Un nouvel épisode de notre émission «Et si on changeait le monde… Maintenant !» a été diffusé le 15 octobre. Il avait comme thème Produire et consommer mieux, et plus spécifiquement : Industrie et transformation.
L'épisode est disponible en podcast sur le site de RCF.
Du stakhanovisme soviétique à la « bataille de la production » française d’après guerre, jusqu’aux indices de PIB et de taux de croissance omniprésents aujourd’hui, notre conception du progrès et de la richesse sont bâtis sur la production de masse. De la révolution industrielle du19e siècle jusqu’à la consommation de masse d’aujourd’hui, l’occident et les pays industrialisés ont construit des sociétés d’abondance au prix d’une intensification permanente de leur production de biens et de services. Dans leurs économies de marché, la production s’est transformée en arme de domination pour devenir toujours plus riche, toujours plus puissant en produisant toujours plus, à n’importe quel prix environnemental ou humain…
Nous vivons toujours dans ce monde de croissance exponentielle… mais depuis que la rapport Meadows du Club de Rome a énoncé en 1972 cette simple vérité : un système de croissance infinie n’a pas d’avenir dans un écosystème terrestre fini, l’enthousiasme du 19e siècle et la frénésie du 20e siècle ont laissé la place au déni et au doute…
Le jour du dépassement du Global Footprint Network (date à laquelle, chaque année à partir du 1er janvier, l’humanité a utilisé les ressources que la planète peux régénérer en 1 an) est passé du 29 décembre en 1970 au 24 juillet en 2025… Face à cette situation et aux ravages sociaux et environnementaux qu’elle entraîne, l’industrie tout puissante à commencé à laisser une petite place à l’artisanat dans les esprits, et beaucoup ont commencé à imaginer comment produire moins, comment produire mieux. Localement, certains s’engagent dans des entreprises où produire est d’abord affaire de qualité plus que de quantité, où la spécificité des produits est d’abord l’éthique et la durabilité avant le volume…
Pour en parler, nous avons invité Elodie Nardese de l’entreprise Pastis de l'ile de Ré et Romain Dupuis de l’entreprise Carton Vert .
Le pastis de l’Ile de Ré propose un produit bio d’excellence, enraciné localement, et fabriqué en petites quantités sur la base d'une recette inédite. Carton vert propose aux industriels un service de récupération et de réemploi d’emballages carton, qui se substitut à la gestion de déchets ou au recyclage du matériau, plus couteux. Des partenariats gagnant-gagnant où les uns se débarrassent de leurs encombrants qui font le bonheur des autres et font du bien à la planète !
Ils contribuent ainsi, l’un et l’autre, à nourrir une conception de la production industrielle plus durable, privilégiant la sobriété et la qualité.…