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CARTE DES ACTEURS

Art / Vivant / Economie : Cadre de survie



Cadre de survie : économie X vivant X art 

Si tu cherches le chef d'orchestre en toi qui saurait harmoniser économie, vivant et art, voici le cadre de survie que je propose, suite à ma participation à l'Université de la Terre à l'Unesco. A toi d’œuvrer !

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L’Université de la Terre à l’Unesco : La vie à l'heure des grandes transitions

Participer à l’Université de la Terre, c’est apprendre auprès d’experts internationaux, comprendre les enjeux actuels, analyser sous différents angles pour s’emparer individuellement de ces sujets et agir collectivement.

Bigrement intéressant en somme !


 

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Toile de fond : ce que l’on sait déjà

1 – Côté ombre :

Déjà, la science ne nous sauvera pas. Désolée, les aspirateurs géants ne suffiront pas. Victoria Reyes Garcia, Professeure de recherches socio-écologiques le confirme : « Science can’t find the solution ».

Ensuite, il faut limiter la production et la consommation. Il n’y a pas de plan B. Timothée Parrique, Dr en sciences économiques, dénonce « la fable de la croissance verte ».  Eh oui : produire toujours plus de vêtements, de nourriture, d’ordinateurs, de voitures et les accumuler dans ton armoire, tes placards, ta poubelle (?), même si tout est bio-sourcé, ça n’est pas très malin. Pourquoi ? Car produire et consommer toujours plus, même différemment, ne respectera toujours pas : ni les limites de la vie, ni les limites de la satiété, ni l’utilité sociale, ni l’utilité écologique.

 

2 – Côté lumière :

Des changements réels sont possibles ; ils sont d’ailleurs en route. Et cela s’amplifie. Le chef étoilé Mauro Colagreco, de son propre aveu, n’imaginait pas il y a quelques années pouvoir se passer des 12 000 km de plastique utilisés par an dans son restaurant. Et pourtant, il n’y plus trace de plastique dans son restaurant. Cette première victoire a entrainé une dynamique positive globale : le chef étoilé a acheté des terrains non loin de son restaurant pour cultiver des fruits et légumes en biodynamie. Plusieurs restaurants suivent maintenant ce cap. Bonne nouvelle n’est-ce pas ?

 

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 En panne d’inspiration : qu’est-ce qui bloque ?

 

1 – Le striatum

Toi, moi, nous : on possède tous un striatum. C’est Sébastien Bohler, Dr en Neurosciences, qui me l’a appris. Et le striatum : c’est quoi ? C’est une partie de notre cerveau qui guide notre action au quotidien. Il est un élément primitif pulsionnel de notre cerveau, lié au plaisir immédiat. Il a un rôle clé dans la prise de décision. C’est lui qui nous tire vers la tablette de chocolat ou la nouvelle Porsche (c’est selon !!)

D’où, également, la mise en garde sur le fameux effet rebond, de la part de Fabrice Bonnifet, Directeur du développement durable et QSE Bouygues. Comme les produits sont - ou du moins paraissent - plus respectueux du vivant, on se permet d’en consommer plus, de façon décomplexée, en satisfaisant notre striatum.

Halte là ô striatum !

 

2 – Les différences de culture

Il existe différentes représentations du monde. Navi Radjou, Expert en innovation et leadership, note que la conscience planétaire n’est pas la même selon les cultures. Il y a une nécessité de se mettre d’accord entre nous, de parler de nos valeurs. Notre planète est constituée d’un mélange d’unité et de diversité.

Victoria Reyes Garcia, Professeure de recherches socio-écologiques, parle également de la nécessité d’un dialogue d’égal à égal, déconstruisant la fausse idée qu’une culture serait supérieure à une autre.

 

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3 – Un imaginaire contraint

Selon Carlos Alvarez Pereira, Vice Président du Club de Rome, « Nous avons des cadres d’interprétation avec des angles aveugles ». Nous ne sommes pas en capacité de voir la totalité de ce qui nous entoure, ni même d’imaginer tout ce qui existe déjà. Cela influence notre façon d’être au monde.

Cela rejoint les propos de Timothée Parrique, Dr en sciences économiques : « Il faut se débarrasser des prêts à penser ».

 "Emancipate from your mental slavery" comme le chantait Bob Marley (bien vu Thomas Lagoarde Segot ; je n'aurais pas fait mieux ;))

 

4 – Un problème de transmission

Cécile Ladjali, Professeure agrégée de lettres, affirme que « La culture, la pensée, les belles choses, sont devenues une sorte de luxe, alors que ça devrait être partagé par tous. »

Nous transmettons des modèles de faire, de dire, de voir, d’être, en fonction de notre histoire et d’un cadre de pensées. La valeur intellectuelle et l’importance du vivant, se sont peu à peu diluées dans l’injonction économique de surconsommation.

« Avoir » est devenu « être ». Est-ce vraiment ce que nous voulons transmettre ?

 

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 Imaginons, créons, agissons : qu’est-ce qui pourrait nous sauver ?

1 – « Ravaudons ! »

C’est l’expression utilisée par Françoise Nyssen, ancienne Ministre de la Culture. Euh, « ravauder », vous pouvez préciser s’il-vous-plait ? Ça signifie rapiécer, raccommoder, repriser. Comme on le fait pour les pantalons ; tout bonnement. En effet, il n’y a pas de grande nouveauté majeure ou de solution miracle sur l’existant mais plutôt un réel enjeu sur la façon de le voir, de l’aimer et le préserver. Cette façon d’être au monde est confirmée par les propos éclairés de Philippe Madec, Architecte urbaniste pionnier de l'ecoresponsabilité, au sujet des constructions, rénovations et aménagements des territoires.

 

 2- Associons des représentations à nos problématiques

 Pour prendre conscience de l’importance de quelque chose, il faut pouvoir se la représenter.

C’est ainsi que Jean-Pierre Goux, Président « One Home » et « L’Institut des futurs souhaitables » nous a présenté avec magie « l’overview effect » sur grand écran. Il s'agit d'une vidéo de la planète Terre, telle que vue par les astronautes depuis l’espace. On y voit la Terre dans sa beauté, son intégralité et aussi sa fragilité.

Représenter sensoriellement les problèmes du vivant, c’est aussi le travail de Thijs Biersteker, artiste en collaboration avec l’Unesco, qui affirme « Si on n’imagine pas quelque chose, on ne peut pas le protéger ».

Elément-terre mon cher Watson.

 

 3 – Créons de nouveaux schémas de pensées

Les experts, tous domaines confondus, se sont accordés pour dire que le défi principal est la création de nouveaux schémas de pensées. Cette création, c’est à nous de la mettre en œuvres, dès à présent.

Comment ? En définissant de nouveaux objectifs communs et de nouveaux indicateurs pour y parvenir. C’est ce qu’exprime Jean-Pierre Goux, Président « One Home » et « Instituts des futurs souhaitables » en invoquant de nouveaux rêves.  Navi Radjou, expert en innovation et leadership, parle lui de nouveaux désirs, d’un vocabulaire commun.

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 4 – Passons à l’action grâce aux émotions

Les émotions peuvent nous faire agir différemment, déclare Sébastien Bohler, Dr en Neurosciences. C’est vrai. Un sentiment d’injustice a la capacité de nous soulever pour défendre une cause. Tout comme une histoire d’amour peut nous pousser à des actions inédites. Des souvenirs te reviennent là, non ?

Jean-Pierre Goux, Président « One Home » et « Instituts des futurs souhaitables », nous parle du rêve comme la plus grande force agissante. 

Quant à Carlos Alvarez Pereira, Vice Président du Club de Rome, c’est selon lui l’espoir qu’il faut cultiver, et plus globalement, tous les sentiments positifs : « Pour changer, il vaut mieux travailler sur les espoirs, car la peur paralyse ». C’est d’ailleurs l’objet du Programme « 5ème élément » du Club de Rome : travailler sur l’esprit, l’énergie vitale, et faire changer les mentalités.

 

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 L’art comme cadre de survie : innovons

J' ai perçu, à chaque conférence de l'Université de la Terre à laquelle j'ai assisté, l’importance, encore méconnue, que pouvait jouer l’art dans l’histoire commune future que nous écrivons. Vers une harmonie entre le vivant et l'économie.

Comprendre pour agir, c’est aussi ressentir. Cécile Ladjali, Professeure agrégée de littérature, l’exprime ainsi « La littérature, c’est toujours un pas de côté par rapport au réel, pour mieux y revenir. Cela participe à la liberté de soi, c’est un miroir du monde. Cela permet de mieux analyser, décrire, construire. »

Les émotions positives étant à l’origine de l’action, quoi de mieux en effet que les œuvres d’art pour vivre les grandes transitions ? L’art a cette capacité d’être un langage commun et porte des émotions fortes qui transforment les individus profondément et durablement.

Ainsi que l’a conclu Françoise Nyssen : « La beauté nous sauvera ; ça passera par les mots, la musique, le sensible, la culture. »


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